vendredi 4 février 2011

Chapitre 29, fin

Ce n’était pas le FBI qui fonçait sur la route. Carla menait ses hommes droits à la rébellion !
Assez d’atermoiements avait-elle décidé !  Cet abruti réfugié dans sa confortable demeure jouait un peu trop au bon chef d’entreprise à son goût.

Il lui fallait agir vite et bien. Son action de l’autre côté de l’Atlantique avait démarré et si le « vieux » l’apprenait, ses représailles à son encontre risquaient de lui être fatale. Pourquoi voulait-il absolument garder une nouvelle génération de ces êtres ? Ils avaient mené la société au bord du gouffre, non ?
Depuis l’invention de l’écriture et de l’irrigation jusqu’au commerce à outrance et à la destruction totale de notre environnement, ces gens n’avaient fait que précipiter notre monde au chaos. Il était grand temps d’agir !

Si elle voulait pouvoir récupérer ses chéris, se débarrasser de cette vermine, elle devait prendre la tête. Et si cela impliquait d’en couper d’autres, tant pis ! Tellement mieux même !

De toutes les façons dans moins de deux heures, elle serait fixée. Elle préférait encore disparaître que de continuer comme cela. Son enfant était aux mains de Dorlan et sa clique de petits joueurs et pour le récupérer, elle se devait d’agir vite.

Carla Allifiesh était une nature entière. Elle était née comme ça et son éducation en des temps où l’action était privilégiée lui avait permis d’acquérir une inestimable expérience.
Sans parler de ses hommes entièrement soumis à son autorité. Sa féminité donnait aussi un surcroît d’aura auprès de ses troupes. Il faut dire qu’ils n’avaient pas vu de femme depuis plus trois ans, pour la plupart d’entre eux et leurs hormones, bien spécifiques, commençaient à les tarauder sérieusement ! Toujours un point pour elle. La promesse de nuits agitées avait suffi à les rallier à sa cause. Les hommes, même les plus anciens, restaient obnubilés par le sexe et la domination. Surtout les plus anciens !

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Pour Nick, tout était encore brumeux mais cependant plus claire. Dans son petit tour du monde, il avait senti deux zones « d’ondulations  ». La première concernait l’Europe du  sud et l’autre,  l’Ouest Américain. Exactement l’endroit où il se trouvait. Comme sa croyance en la coïncidence n’était que très limitée, il était sûr que cela le concernait dans une certaine mesure.
Il se ravitailla, engouffrant salé et sucré sans discernement et prit une décision. Il allait agir comme il avait prévu, rencontrer son oncle mais avec infiniment plus de prudence.
Il s’inquiétait pour Claude également. Lui et sa mère habitaient en Corse  et si sa géographie ne lui faisait pas défaut, cela se trouvait en Europe du sud.
Il ressortit de sa voiture, encore chancelant, son soda à la main et se dirigea vers la station service. Une fois à l’intérieur, Nick  passa un coup de téléphone rapide de la cabine publique.
Il ne dit que quelques mots.

- Salut, c’est moi
Sans attendre de réponse car il savait qu’il n’y en aurait pas, il ajouta :

- Allez chez vous savez et faites une  exfiltration , OK ? Et ne traînez pas, c’est urgent. Ah oui ! Equipez-vous car vous rencontrerez sûrement de la résistance. Comprit ?
- La réponse arriva sous la forme de trois « Bip » correspondant à trois touches de téléphone pressées.
Nick raccrocha, retourna toujours aussi inquiet à sa voiture et finit d’avaler l’énorme sachet de bonbon avec les quelque chips qui lui restait. Il démarra en buvant son demi-litre de café froid et prit la route. Encore une heure, si tout se passait bien qu’il en doute fortement et il serait fixé.
Il roulait au maximum que sa voiture de location lui permettait pour tenir ce délai.

A cet instant précis, Anua, Billie et Raph débarquaient à Tucson. Claude et Charlène n’étaient qu’en approche de l’aéroport mais n’allaient pas tarder à suivre.

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