mercredi 9 février 2011

chapitre 30, suite

Galen comprit et fit feu une bonne dizaine de fois sur de grosses pierres se trouvant proches de la cabane.
Le résultat ne se fit guère attendre. Les balles explosèrent des morceaux de cailloux, les chauffant à blanc et dans une gerbe d’étincelles, le feu ne tarda pas à prendre.
Le chaman surveillait de près  l’unique porte du séchoir et voyait avec plaisir les flammes grandir.

Le brasier s’élevait maintenant haut dans le ciel. Les tôles ondulées servant de toiture commençaient à rougir et une épaisse fumée se dégageait.
Le chaman attendait toujours, immobile devant la porte d’entrée en flamme. Il savait que son tireur  surveillait la façade. Et comme la bâtisse avait été victime d’une coulée de boue de l’autre coté, il n’y avait plus qu’à attendre.

Deux des cinq proies à achever tentèrent une sortie, par la porte pendant que les deux autres femmes enceintes se précipitaient à travers la porte.
Les assassins s’en donnèrent à cœur joie. Deux balles d’un coté et  quelque coups de poings de l’autre mirent fin à cette pauvre tentative désespérée.

Alors que le chaman traînait l’une des femmes de son bras valide, la cabane s’effondra sur elle-même. Sans un regard  pour vérifier que personne ne s’échappait encore de ce brasier infernal, le chasseur se fit un devoir d’introduire une longue aiguille reliée à un cylindre chromé dans la nuque du corps encore vivant de sa proie. Avec la terreur qu’elle venait de vivre et le courage qu’il lui avait fallu pour se décider à fuir,  cet unique prélèvement suffirait amplement à le satisfaire.

Il avait complètement oublié la mère de Claude. Elle n’entrait pas dans sa mission. Il donnait uniquement dans l’éradication de cette espèce maudite. L’autre pouvait bien terminer ses jours dans ce trou perdu, elle était trop âgée pour donner la vie à présent.

Galen se rapprocha à grandes enjambées lorsque la maison commença à s’affaisser. A l’inverse du chasseur, il était, lui, plus que concerné par Madame Mazère. Il voulait en finir rapidement, sa vie future en dépendait.
Sans compter que les flammes allaient inévitablement se voir à des kilomètres et les pompiers, gendarmes et autres volontaires n’allaient pas tarder à débarquer en masse. Sans oublier qu’il avait aussi son petit « médicament » à prélever.

Arrivé près des ruines fumantes de l’ex séchoir, il dégagea à coup de pieds quelques planches encore en flamme, souleva les tôles du toit encore brulantes et tenta de faire un pont de la situation. Ou pouvait bien se cacher cette vieille sorcière ? Il savait qu’elle n’aurait pas abandonner une future portée, un peu comme le chaman les laisser s’échapper. C’était l’ordre des choses depuis l’aube des temps !

De  l’herbe à moitié calcinée au milieu de la pièce, attira son attention. Il s’approcha, laissant son compagnon continuer de tirer du cerveau d’une autre victime tout juste morte, les substances dont ils auraient besoin pour leur rempli.
Le tireur laissa traîner délicatement le bout de sa chaussure sur le sol jusqu’à buter sur une plaque métallique. Elle ne pouvait que recouvrir une cache souterraine. Il se baissa et s’en servant comme d’un levier, introduisit le canon de fusil dans la cachette.
Il tira encore et encore, pointant le canon de son arme dans diverses directions.
Il souleva ensuite la lourde plaque.

-   Mission accomplie, Carla ! Cria t’il pour sa propre personne, pour son ego surdimensionné. 

Il savait pertinemment que le chaman ne lui répondrait pas. Pas bavard le bougre mais diablement efficace …Quand même, heureusement que j’étais là, ce soir, hein,  « Danse avec les loups » ?

Le corps criblé de balles de la maman de Claude gisait là au fond d’une fosse servant à réparer des véhicules et qui avait été creusée par un apprenti garagiste quelques années après l’abandon de la cabane.

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