mardi 15 février 2011

chapitre 31, suite

Carla se gara devant la façade principale, pendant que le reste de ses troupes s’occupait des ailes de retour.
Deux petites minutes suffirent à la « joyeuse petite bande » pour investir l’ensemble du bâtiment. Plus personne ne pouvait sortir, le plan se déroulait comme prévu. Ni lumière, ni alarme ne venait contrarier pour l’instant le plan de la meneuse d’hommes.

Sa fidèle troupe défonça les baies vitrées et investit la maison, dès que Carla eut agité une petite lampe torche de haut en bas. Elle avait été précise dans ses ordres.  L’ensemble de l’intérieur devait être réduit en miette !

Elle ne fut pas déçue. Aucun des meubles, d’éléments de décoration et autres bibelots ne résistaient à l’avancée brutale de ses sbires. En entrant à son tour, elle fut ravie du résultat. Même le parquet et les parties en carrelages avaient été arrachées, brisées, un vrai saccage. Il ne restait plus qu’un véritable champs de ruine !
-
- Bien, messieurs, passons à l’étage. Et vous savez ce que vous avez à faire au cas ou vous rencontriez quelqu’un ?

Les hommes qui avaient entendu, opinèrent du chef, les autres se contentant à commencer à gravir le large escalier à double révolution qui se trouvait au fond de ce qu’il restait de l’ex gigantesque entrée.
 L’escalier fut épargné. Carla se demanda ou ces hommes trouvaient cette force, cette détermination. Il avait suffi de les préparer, de les conditionner et hop, voilà qu’ils obéissaient sans même savoir pourquoi ils détruisaient cette baraque. Et dire qu’ils ne savaient pas qu’ils participaient à sa prise de pouvoir.
Oui, vraiment ces hommes étaient exceptionnels !

La réduction en copeaux  du premier étage avait commencé. Soudain, un des hommes hurla. Carla  grimpa l’escalier quatre à quatre et vit un de ses copains du soir porter un pan de mur à bout de bras. Avec le plaquage d’acajou, cela devait bien peser dans les cent cinquante kilos. Mais il ne criait pas pour cela. Il se débarrassa de son poids, maintenant inutile, en le propulsant par-dessus la rampe qui longeait l’autre côté du corridor. L’énorme tas de bois, plâtre, briques et autres matériaux d’isolation s’écrasa au rez de chaussée, créant un véritable petit cratère dans le sol. Le vide sanitaire s’était rempli d’un coup !
Mais cette force de la nature continuait de crier comme un nouveau-né à son premier souffle.

En s’approchant, Carla vit que son visage était recouvert de quelque chose. En braquant sa lampe, elle vit qu’il s’agissait d’une plante. Une longue tige partait du sol, d’une tache rosâtre. Le colosse avait du s’écorcher à force d’arracher le mur. A l’extrémité de la tige, un large cône violacé recouvrait, à la manière d’une cagoule la tête de l’homme.

Carla eut un mouvement de recul lorsqu’une pointe aiguisée sortit du sommet de son crâne.
Etrangement pas une goutte de sang ne sortait de cette vision d’horreur. Soudain, la pointe se rétracta et disparut. Un mouvement agita la longue tige, le cône se sépara de celle-ci et  un fort bruit de succion se fit entendre.

Oui, Carla avait bien vu ! Le globe violacé venait de se fondre avec la tête de l’homme. Il restait là, debout, silencieux, et semblait inspecter ses bras, ses mains puis ses jambes. Et plus incroyable encore, il se remit  à sa tâche destructrice comme si de rien n’était !

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