mardi 26 octobre 2010

capitre 5 fin

Le portable ayant retrouvé sa place à côté d’elle, la jeune femme entama quelques centaines de mères plus loin un magnifique tête à queue, traversant la séparation centrale de l’autoroute puis les autres voies de circulation pour s’immobiliser net sur la bande d’arrêt d’urgence de l’autre côté de l’autoroute. Cette manœuvre insensée créa l’effet escompté : l’affolement général des automobilistes et une cascade de coups de freins, générant une panique totale dans le trafic. Des dizaines de véhicules partant en tout sens, zigzaguant et s’accrochant les uns, les autres avec plus ou moins de «bonheur». Une fois sa fidèle monture immobilisée, Carla en sortit prestement et se mis à retraverser à pied l’autoroute sans se presser pour s’arrêter sur le terre plein central au moment où un énorme camions bleu venait de percuter de plein fouet le vieux pick-up qui avait attiré son attention quelques secondes avant qu’elle ne sème la panique dans le trafic routier somnolent de cette lourde fin de journée d’été. Elle ne quitta plus des yeux les restes fumants du véhicule maintenant en miettes. Chaque morceau de la vieille guimbarde faisait l’objet de toute capacité de concentration. Quand plus rien ne bougea, Carla se précipita vers ce qui restait du pick-up, ouvrit la portière de la passagère et se saisit du couffin prenant le temps de s’assurer que les bébés étaient encore bien en vie aussi rapidement qu’un médecin urgentiste.

Elle se dirigea ensuite vers la cabine broyée du poids lourd, posa avec douceur le couffin par terre avant d’arracher le conducteur encore à moitié inconscient de son siège pour le projeter violemment d’une main ferme et professionnelle sur la terre du sous bois où le camion avait fini sa course, encastré dans un arbre.

Tout se passa alors trop vite pour qu’aucun des nombreux témoins ne puisse certifier à cent pour cent ce qu’ils virent.
Ils affirmèrent cependant tous qu’après avoir entendu un cri effroyable de la part du chauffeur du poids lourd, la jeune femme se releva, du sang coulant sur le visage, prit d’une main ferme une sorte de panier et repartie tranquillement vers son véhicule. Elle redémarra ensuite sue les chapeaux de roues pour prendre la bretelle de sortie qui se trouvait à une centaine de mètres de là. Dans les dix secondes qui suivirent le départ de la jeune femme le camion et tout ce qui se trouvait dans un rayon de cent cinquante mètres se désintégra dans une explosion dont le fracas s’entendit à plus de douze kilomètres.

La police ne retrouva la Camaro qu’une demi-heure après, abandonnée dans un champs de maïs. La femme, le couffin et le probable bébé qu’il contenait plutôt mort que vif vu la violence de l’accident semblaient s’être volatilisés. Les différents barrages de police dressés sur l’ensemble des routes du secteur ne donnèrent rien.
 
La plupart des corps et des véhicules ne purent être identifiés tant la violence de l’explosion avait été importante.
Le seul embryon de piste qui restait, fut l’arrestation de deux jeunes enfants. Des témoins et l’hélicoptère de la police, envoyé en renfort, qui au départ essayait de retrouver une voiture volée plutôt dans la journée, les avaient vu sauter en compagnie d’un adolescent d’une vieille camionnette quelques instant avant l’accident. Malgré un important dispositif, là encore la police ne put jamais mettre la main dessus. On entendit plus jamais parler de lui dans la région.
Après un mois d’enquête infructueuse, le chef de la police du compté fut contraint de démissionner suite au tir tors de barrage des médias régionaux. L’accident ayant provoqué la mort d’au moins huit personnes parmi les automobilistes se trouvant sur les lieux de l’accident et au moment de l’explosion qui en provoqua, lui, plus de trente. Cela sans compter les occupants du pick-up dont le nombre exact de personnes à bord reste toujours inconnu à ce jour.
Les enfants récupérés, un peu plus loin sur l’autoroute, sont restés trois jours en observation à l’hôpital. Semblant en état de choque, ils n’ont fourni que très peu d’informations mis à par leurs prénoms et le fait qu’ils étaient en route pour faire les courses.

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