dimanche 31 octobre 2010

fin page 23 et chapitre 7

Et dire que la prochaine fois, elle envisageait d’aller faire une campagne de fouille en Sibérie pour confirmer l'ensemble de ses théories sur la démographie préhistorique et du déplacement des premiers humains  depuis les 500 derniers millénaires.
D'après son travail entamé il y a plus de dix ans, la conclusion devenait évidente. Anua faisait remonter le peuplement des continents et de l'Amérique en particulier au moment de la dernière glaciation, celle de Würm, ce qui était officiellement admis par les scientifiques tenant de la vérité.
 Mais ce qui ne passait pas, c’était qu’elle amenait des éléments sérieux sur un peuplement beaucoup plus ancien. Anua situait cette colonisation des continents une glaciation avant, de Riss, c'est à dire quelque cent mille ans avant.
Décidément, Anua détestait ces tenants de la vérité sur un sujet où rien n'était figé et dont les thèses officielles avaient évolué plus de cent fois depuis le milieu de vingtième siècle. Elle préférait les nommer les rois des "cons-sensus". Mais même ces blagues ne la faisait plus rire !

Ces bougres de crétins qui se refusaient maintenant à admettre l’existence même son travail. Avaient-ils seulement su se poser la moindre question avant de rejeter en bloc ce fameux compte rendu de son expédition  et découvertes ?
Et dire qu'elle s'était fendue d'une lettre courtoise et bien « lèche bottes » dans le but d'obtenir une rallonge budgétaire afin de pouvoir confirmer les théories qu'elle exposait ? Anua savait maintenant qu’elle avait été d'une naïveté désarmante. Comment avait-elle pu croire en eux ?
Là pour le coup c’était foutu ! Qui voudrait la financer maintenant ? Certainement pas ces vieux tenants de l'immobilisme !
 Pour pouvoir continuer son travail, elle n’avait plus le choix. Elle devait récupérer ces fameux morceaux de bambous immortels enfermés dans son laboratoire pour pouvoir continuer à les étudier avec des scientifiques indépendants.
C’était la seule façon de prouver à l’Académie des sciences comme à son sponsor privé qui l’avait gentiment prié d’attendre que « l’affaire se calme » et de prendre une « période de repos bien méritée », les traîtres !

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