samedi 30 octobre 2010

suite chapitre 7 page 23 et debut 24

Ces cylindres végétaux, plus durs et résistants que la pierre étaient vivant. Alors oui, elle-même s'était posé des questions sur la validité de ses trouvailles révolutionnaires ! Si ce n'était pas un immense canular !
Mais voilà, sa fameuse intuition lui dictait qu'elle était dans le vrai. Evidement, il restait nombres de points d'interrogations sur l'origine géographique et sur la composition de ces cylindres végétaux, mais il était impossible qu'elle se trompe. Anua en était intimement convaincue et avait ébauché ses théories à partir du résultat de ses fouilles, faisant abstraction de la nature étrange de la constitution de ces sceaux-cylindres. Comme par exemple ce qu'elle remettait en question sur qui était admis généralement sur le déplacement des humains au cœur des dernières glaciations de Riss et de Würm.
Anua avait bien évidemment pris en compte l’explosion du super volcan « Toba », il y a 74000 ans qui n’avait laissé qu’environ 2 000 humains rescapés en Afrique du sud et de l’Est selon une majorité de spécialistes.
Sans compter la disparition de la presque totalité des espèces végétales et animales du fait d’un hiver « nucléaire » de près de dix années. Dix ans sans soleil pour vous réchauffer, ajouté aux anomalies magnétiques et autres astéroïdes frappant notre planète, cela pouvait justifier l’étrange composition de ces fameux cylindres de la discorde.
Elle avait donc foncé, tête baissée et se retrouvait aujourd'hui dans la pire mélasse de sa courte vie. Ah, si seulement elle avait écouté son père !
Les questions qui taraudaient Anua jusqu'à l'insomnie étaient simples. Qui, quand et dans quels buts avait-on façonné ces morceaux de bois aux propriétés si étranges ? Et pourquoi avaient-ils été ciselés de motifs classiques, d'une manière qu'on pouvait juger grossière par rapport à ses cousins moyen orientaux, tellement plus élaborés ?
Et puis, dans quel but les avait-on transportés, il y a si longtemps, au seuil de l'histoire, jusqu'au sud des Etats-Unis, à l’autre bout de la Terre ?
Elle se battrait jusqu'à la fin de sa vie, s'il le fallait, pour le savoir, elle s'en était fait le serment depuis le moment où le déluge de critiques s'était mis à pleuvoir sur elle.

Si Anua avait attendu que les caciques de l'Académie des sciences décident de la validité de sa découverte, elle aurait eu les cheveux blancs et de la barbe au menton avant de pouvoir continuer son travail. Elle avait donc décidé de passer outre et de publier ses recherches dans le magasine « Science » dont elle avait pour cela décroché la couverture. Et patatras ! Tout lui était revenu en pleine figure. Ce même journal s’excusant auprès de ses lecteurs d’avoir publié un article dont la véracité était plus que douteuse, après que la rédaction du journal eut reçu mains et mains coups de téléphones de ces pseudos éminents scientifiques.
Eux qui n'avaient dû lire que l'introduction et la conclusion du travail de compte rendu d'Anua, s'ils avaient eu le temps de retrouver leurs lunettes qui devaient se trouver sur leurs fronts, ces vieux chnoques dans leurs costumes amidonnés !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire