vendredi 29 octobre 2010

De nos jours pages 22 +23 (début) livre 2 chapitre 7

                                                         DE NOS JOURS



                                        CAHPITRE 7

                 ANUA PETERSEN ET LES  SCEAUX DU SOUCI


Cela faisait maintenant trois semaines qu’Anua se terrait. D'abord au fond de son labo puis chez elle depuis près de deux semaines. Deux longues, très longues semaines à se réfugier dans le travail, à tout revoir, de l’analyse de ses données aux différents éléments qui l’avaient conduite à annoncer sa découverte. Tout ça pour prouver aux vieux pontes de l'Académie des sciences qu’ils avaient torts de se railler d’elle par médias interposés.

L’Enfer depuis trois semaines à peine et déjà un sentiment de dégoût. Avant cela Anua avait surfé sur la vague du succès pour devenir la plus jeune chercheuse en archéologie à devenir membre à vie de l'Académie des sciences. Et bien sur, avec le projet le plus important en termes budgétaire que cette vénérable institution en plus de la fondation pour qui elle travaillait eut mis à disposition de quiconque.

Quand elle y repensait, elle y voyait une injustice flagrante. Comment, après l’avoir portée aux nues, pouvaient-ils la mettre plus bas que terre aussi vite. Le recul et le temps qui devraient être inhérent à leur fonction de sages, de responsables l'autorité scientifique ne s’appliquaient-ils  pas à sa personne ? Etait- elle trop rapide pour ces vieux singes ?

Son travail n’était pourtant que la suite logique de ses découvertes précédentes et similaires faites à l'Ouest de la Roumanie, non loin des rives du Danube. Non vraiment, elle ne comprendrait jamais cette bande de vieux cabots maître de la vérité. Elle les avait trouvés ces objets ! Oui, elle leur avait même montré ces fameux sceaux-cylindres, les plus vieux objets au monde prouvant l’existence de l'échange commercial, de la propriété, d’une classification sociale avancée et surtout de l’existence de l’écriture.
Mais pour son plus grand malheur, Anua les avait dénichés dans un endroit où ils n’auraient pas du se trouver. Si la Roumanie lui avait apporté un succès indéniable, il en était tout autre pour ses dernières trouvailles.
Ils auraient pourtant bien dû se rendre à l’évidence, ces vieux séniles détenteurs de la Vérité universelle ! Alors, pourquoi ces sceaux-cylindres qu’elle avait trouvé non loin des rives du Rio Grande en plein désert, à la frontière américano-mexicaine, les choquaient tant. Surtout avec la somme d’analyses et de calculs, bref, de preuves irréfutables qu’elle avait données au conseil du département d’histoire et d’archéologie américaine, à cette foutue Académie !
Bien sur, ces cylindres étaient étranges. Non, ils n'étaient pas faits des mêmes matériaux comme la plupart de leurs cousins trouvés par centaines au Moyen-Orient faits de pierre ou de métal. Ils étaient en bois et beaucoup plus longs que d’ordinaire, la grande histoire !

Bon, il fallait bien reconnaître que l’on pouvait s’interroger sur le fait que ce bois ne ressemblait en rien à ce que l'on pouvait trouver dans les espèces végétales existantes. Et oui, les espèces dont ces fameux cylindres se rapprochaient le plus étaient le roseau et le bambou. Un « roseau-bambou » qui, bien sur, n'avait jamais existé dans les régions où Anua avait fait ses découvertes et qui de plus ne montrait aucun signe de dégénérescence malgré les milliers d'années passés sous terre. Il était en effet impossible de dater l’âge de ce bois avec précision puisqu’il ne vieillissait pas ! 
Et pour cause ! Ces « sceaux-cylindres » fait de bois inconnu, une fois passés au microscope électronique, s'étaient révélés vivants. Les molécules qui les constituaient continuaient de se mouvoir et de se régénérer. Un peu comme si ce bois attendait quelque chose pour se réveiller. Là, il était comme en état d'hibernation, mais continuait de vivre à son rythme, de changer de structure moléculaire comme s'il s'adaptait à son environnement en permanence. C'était incroyable à voir mais hélas incompréhensible.

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