mardi 25 janvier 2011

Chapitre 28, suite

Elle rendit ensuite le téléphone à son « chauffeur » et enchaîna :

- Bon, cher Monsieur ! Allez-vous vous décider à me dire qui vous êtes et ce que vous me voulez ?
- Alors vraiment, c’est vrai ? Le mot gamin ne t’évoque rien ?
- Non, pourquoi ? C’était pas juste une façon de parler ? On s’est déjà vu, vous êtes un ami de mon père ?
- Hé, la miss, je suis un peu jeune pour être un bon ami de ton père. Enfin, quoique t’as raison, l’âge ne veut pas dire grand chose. J’ai bien une cliente de quatre-vingt-trois ans ! Mais non, je ne suis pas un pote de ton pauvre papa. Je t’ai dit que je t’expliquerais toute l’histoire bientôt. Alors, patience jeune et ravissante demoiselle ! t’étais bien moins curieuse quand t’étais enfant, je te promets. Maintenant, s’il te plaît laisse moi conduire. T’aime la musique ?  Alors regarde dans la boîte à gants et choisis ce qu’il te plaît. Mais plus un mot. Moi aussi j’ai eu une longue journée…. Vas-y et ….CHUUUT. Sinon je te laisse là sur le bord de la route, compris ?

Son laïus terminé, il la regarda et lui sourit franchement pour  lui faire comprendre que sa menace de la jeter hors de la voiture n’était qu’une plaisanterie.

Anua comprit le message, mit un CD de « Moby » et se mura dans le silence. Elle repensait à sa petite enfance et à quel moment elle avait bien pu rencontrer l’homme à ses côtés.
Elle ferma les yeux et…..S’endormit, encore sous le choc de cette terrible et longue journée.

*****


 Tente minutes après son réveil et une bonne tasse de café plus tard, Claude se sentait de nouveau d’attaque.
Enfin plutôt mort d’inquiétude. Le pilote avait réussi à joindre la police de Boston. L’officier de garde l’avait, après dix bonnes minutes de recherche, orienté vers l’ambassade de France. Claude avait alors pris le relais et téléphoné lui-même. Une fois la personne responsable de la liaison avec les forces de police française en ligne, il débita son histoire. Il avait eu le temps de la préparer tout seul, sans l’aide, enfin le croyait-il,  des choses en lui qui lui avait permis d’avoir cette vision cauchemardesque.

Claude raconta à l’officier de liaison que sa mère était atteinte de la maladie d’Alzaimher et qu’il n’avait plus de nouvelle d’elle  depuis la veille. Il mentit aussi sur le fait qu’il avait essayé de rentré en contacte avec les voisins de sa maman mais que toutes ses tentatives s’étaient soldées par des échecs. Il expliqua que le relais pour téléphone portable ne fonctionnait que si l’on se plaçait qu’à quelques endroit stratégique de son village comme les abords du cimetière et les dernières maisons placées sur le haut d’une petite colline. Et qu’il n‘avait donc réussi à joindre personne.
Il demanda s’il était possible de contacter la gendarmerie la plus proche, celle de  Callu pour qu’ils aillent au plus vite vérifier que sa mère ne s’était pas évanouie, une fois de plus dans la nature. Il fournit l’adresse et comment trouver la maison dans le village fait d’étroites ruelles.
Le responsable de l’ambassade se montra très coopératif, lui-même ayant son vieil oncle victime de cette même maladie.

Il demanda un instant et sept minutes après, montre en main, l’homme reprit la ligne. Il expliqua à Claude que les gendarmes partaient à l’instant et allaient même lancer des recherches autour du village si sa mère ne se trouvait pas à son domicile.

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