lundi 17 janvier 2011

Chapitre XXVII

Chapitre XXVII


Comme on se retrouve


Claude avait fini de repenser à cette chose en lui, qui vivait et participait maintenant à chaque décision et même réflexion de sa vie. Bon d’accord elle était en lui, mais ne violait jamais ni sa liberté de penser, ni son libre arbitre… Quoiqu’il se retrouvait dans avion en approche de la côte Est des Etats-Unis.
Serait’il assis là, maintenant, sans ce végétal aussi vieux que la Terre est Terre ? ? ? La question, il pouvait toujours se la poser, oui ! ! ! Mais à quoi cela aurait’il servi ? C’était comme cela et Claude comptait bien savoir où cette histoire allait le mener.


Deux Heures après et d’interminables queues de vérification de douane, Claude se retrouvait à l’arrière de l’un des fameux taxis jaunes de New-York. Il filait maintenant vers les bureaux de Nick Dorlan. C’est alors qu’une nouvelle alerte vit le jour en lui. L’inquiétude le submergea. Il  ressentait comme un signal d’alarme dans tout son corps.
Cette alarme lui disait qu’il devait joindre sa mère au plus vite. Claude sorti son portable, composa le numéro et attendit la sonnerie. Après cinq « tuit-tuit » la messagerie se mit en marche.
- Bon dieu de merde, c’est pas vrai maman, lacha’til à haute voix au grand étonnement du chauffeur qui se retourna pour voir si tout allait bien, s’il n’avait pas à faire à un fou.
Le visage livide et décomposé de son passager, le rassura pour sa sécurité personnelle mais l’inquiéta sur la santé de son client.
- Tout est OK m’sieur ?  Demanda t’il avec un accent hindou à couper au couteau.
Claude lui fit signe que  oui de la tête, accroché à son téléphone comme s’il s’agissait d’une précieuse relique. A la fin de l’annonce de messagerie de sa mère Claude ne sut quoi faire.
Un message l’inquiéterait, elle ne savait même pas où il se trouvait. D’un autre coté, il devait lui faire part du peut être danger qu’elle courait. Il se décida à couper la poire en deux et dit :
- Salut m’an !  Ecoute-moi bien. Là, je suis en déplacement, tu sais pour voir cet américain qui veut m’embaucher et qui te passe le bonjour, je ne sais pas pourquoi. Comme je n’ai pas pu t’avoir depuis trois jours, essaye de me rappeler rapidement. J’ai un truc urgent à te dire !  Allez salut m’an et téléphone moi vite. A plus tard, j’attends ton appel, bisous.
Et il raccrocha. En repensant à ce qu’il venait de dire, il se trouva ridicule. Pourquoi ne pas lui avoir dit de faire attention, d’aller chez des amis ou de la famille mais de fuir l’endroit où elle se trouvait ?
Le taxi se rangea le long du trottoir, interrompant les sombres pensées de Claude.
- Z’êtes arrivé m’sieur
- Que… quoi bafouilla le jeune homme avant de se reprendre.
- Merci beaucoup. Je vous dois combien ?
Le chauffeur tapa de son index jaunit de nicotine le compteur devant lui. Claude sortit quelques billets et les fit passer par la trappe prévue à cet effet.
L’indien compta les billets et se retourna avec un large sourire :
- Merci jeune homme ! Il est rare de voir des gens aussi généreux que vous. Même des touristes je vous jure ! Si vous avez besoin de quoi que ce soit appelez-moi, ajouta t’il en lui faisant passer sa carte de visite au logo de la compagnie.
Claude s’aperçut alors qu’il avait laissé un billet de cinquante dollars au chauffeur. Quel crétin ! Avec ces billets tous de la même taille il avait pensé donner cinq dollars ! Tu m’étonne qu’il ait le sourire ! Il finit par prendre la carte, fit un geste du genre « c’est tout naturel, ce pourboire » et sortit du taxi pour foncer  dans le hall de l’immeuble des bureau de  Dorlan.

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