vendredi 28 janvier 2011

Chapitre 28, suite

Claude, hésita une fraction de seconde puis tenta de tourner la poignée. Après deux essais infructueux, il dut se rendre à l’évidence. Elle était fermée ! Et pas moyen de l’enfoncer. Elle était en métal !
La chose qui était en lui, l’aida à résoudre le problème. Il se mit sur la pointe des pieds et pris la clé qui se trouvait sur le chambranle métallique, comme la porte au-dessus de la porte.
Enfin, il put ouvrir cette maudite porte en fer.
La pièce était plongée dans le noir et une odeur pestilentielle régnait. Même Charlène en eu un haut le cœur.
Claude appela :
-Y’a quelqu’un ? J’entre. Alors si vous êtes là, manifestez-vous, OK ?

Pendant qu’il parlait, sa main cherchait désespérément un interrupteur sur le mur en parpaing près de la porte. Il n’osait pas entrer. Une peur viscérale l’en empêchait. Sûrement un coup des végétaux qui l’habitaient.
 Il fit un pas, puis un deuxième vers l’intérieur. Il s’immobilisa comme paralysé. Son cerveau recevait une masse d’informations lui dictant de ne plus bouger, qu’un ennemi le guettait, là, dans le noir. Il demanda à Charlène de bien vouloir reculer dans le couloir et de chercher une boite d’allumettes, un briquet, une chose pouvant éclairer cette cave. Il parlait, sans s’en rendre compte d’une voix grave  et autoritaire.
La secrétaire reconnue immédiatement cette voix. C’était celle du Claude étrange et dangereux. Elle préféra ne rien dire et obtempéra. Le léger raclement de ses chaussures sur le sol suffirait bien au jeune homme comme signe de son obéissance.

Claude parlait maintenant tout bas :
-Allez viens, mon bonhomme ! Te caches pas bonhomme, viens là ! Je suis pas pour te maltraiter, tu….

Il ne put terminer sa phrase. Un bruit de chaînes s’entrechoquant et raclant sur le sol se fit entendre. Avant qu’il n’ait pu reculer, Claude se retrouva pris à la gorge  par une poigne de fer.
Cette main tentait de lui écraser la pomme d’Adam tout en faisant pression sur sa carotide.
Il commençait à suffoquer. D’un seul coup, une faible lueur apparut, qu’il prit d’abord comme un signe annonciateur de sa prochaine perte de conscience. Une lumière aveuglante éclaira soudain toute la pièce.

Charlène avait enfin grâce à son briquet, enfin trouvé au fond de son sac, pu dénicher un gros spot, derrière la porte de cette cave. Elle connaissait ce genre de lampe. C’était les mêmes qu’utilisaient les photographes pour leurs séances photos. Elle avait accompagné une de ses amies à une séance et savait parfaitement allumer ces puissantes lumières.

Le spectacle était saisissant.  Claude se trouvait maintenant à terre avec un jeune homme attaché aux poignets et aux chevilles par des chaînes. Il était nu et noir de crasse et de sang. L’assaillant était fin mais jouissait d’une musculature impressionnante. Mais ce n’est que lorsqu’il leva la tête pour regarder et jauger la nouvelle entrante qu’elle vit son visage.  Un visage de bête sauvage, avec ses yeux allongés et rougis. Et son regard perçant et menaçant qui la scrutait.
Jugeant certainement qu’elle ne représentait pas un danger, il se remit à sa tâche du moment, tuer Claude.

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