mardi 11 janvier 2011

chapitre 26 c'est reparti....2011 faut digérer, mon ordi aussi

Chapitre XXVI


 

 

Carla Allifesh , vengeance.



 

- oui, oui, ok Boss, j'ai bien compris. Je vais rester bien tranquille dans mon coin. Si vous me dites que c'est moi qui aurais l'honneur de dézinguer l'autre trouduc-tueur-de-gosse, je ne bouge pas jusqu'à vos ordres. Je garde les hommes avec moi et j'attends les ordres. C'est compris Boss, vous avez ma parole. C'est vous le chef, non ?

Sur ces mots, Carla Alifesh raccrocha son portable et, rouge de rage, le projeta avec une force inouïe à la tête de l'un de ses hommes. Il ne sourcilla même pas au "CPHONK" du téléphone qui explosa sous la violence du choc, sur son large front. Pourtant, l’œuf de pigeon qui se forma instantanément aurait arraché un cri de douleur à Hulk en personne.
Carla rumina une seconde. Pas plus. Ce n’était guère son genre de s’appesantir sur son triste sort.

Dans le vaste salon, elle toisait, perchée sur le bar qui occupait le fond de la pièce, une dizaine d'hommes alignés comme une rangée d'armoires à glace dans un dépôt de meubles.
Elle prit sa décision. Elle décroisa ses longues jambes, reprit ce qu'il restait de son portable des mains de l'homme qui essuyait son œil maintenant fermé, à l'aide d’un kleenex, qui avait l’air d’un timbre-poste dans ses énormes paluches.

Elle se retourna sans un mot et repris sa place de nouveau sur le comptoir, d’un saut efficace sinon élégant,  face à ses hommes.
Après s'être rincée le gosier d'une bonne lampée de vodka dans sa bonne vieille flasque, elle se mit à réfléchir à la mise en œuvre d'un plan visant à l'élimination définitive de ce connard de Nick. Le vieux pouvait toujours essayer de le protéger, d’hésiter à la possible utilisation de ses capacités, elle allait lui faire payer la disparition du petit.

Elle ne s’était pas tapé l’éducation de ses mômes pour rien ! Elle l’avait fait, patiemment, tranquillement retranchée sur son île privée, puis dans diverses grandes villes du monde et elle comptait bien retirer tout le bénéfice de son investissement, nom d’un chien ! Sans compter qu’elle avait fin par s’y attacher aux morveux….Si elle avait eu des enfant, elle ne les aurait pas élevé différemment !
Aucun des " hommes-armoires " n’osait bouger un cil. Tous connaissaient la femme qui se trouvait face à eux, et savaient qu’il valait mieux pour eux attendre que son thermostat repasse en mode mijotage. 

Ces poids lourds avaient encore à l’esprit sa dernière colère et la réaction qui l’avait suivie. Trois bâtiments fédéraux détruits, mais surtout, huit d’entre eux retournés à la poussière. Pour une simple erreur de cible et des ordres suicidaires de vengeance. Non, pas un d’eux n’oserait respirer avant que Carla n’ait terminé de fulminer. Ils la connaissaient et savaient pertinemment qu’un plan allait sortir de son esprit dans les minutes suivantes.

Décidément, Carla Allifiesh ne l'entendait pas de cette oreille. Comment pouvait-elle laisser pareil affront ? La grande Madame Allifesh, perfectionniste en toutes choses, n'avait quand même pas sacrifié dix huit des meilleures années de sa vie à pouponner, pour subir un échec à la première mission de l'un de ses poulains. Alors là, pas question !

Elle leur avait donné l'intégralité d'une éducation irréprochable et inestimable. Ils partageaient tous trois les mêmes gènes, bon sang. Elle aussi avait du s’acclimater à cette espèce étrange ou l’on utilisait ses neurones aussi souvent qu’elle  passait l’aspirateur.
C'était ce qu'elle pensait sincèrement. Domination, résistance à la douleur, combats, respect des ordres et préparation à l'assaut final, oui ces deux gamins étaient prêts pour mener le genre de vie pour lequel ils étaient destinés. Ils ne pouvaient la décevoir. Personne n'avait survécu après avoir déçu la grande Carla. Elle allait pourtant devoir faire une exception pour sauver le môme.
Elle qui avait renoncé en grande partie à ses missions dont elle raffolait tant pour se transformer en substitut de mère et d’instructeur, n'allait pas laisser ce minable de Dorlan lui piquer un de ses enfants.

Carla le reconnaissait volontiers, son instinct maternel n'était pas son point fort, loin de là. Mais elle allait le récupérer le moutard. Il était bien vivant, caché quelque part pas très loin du domicile de ce "cher" Nick. Son petit doigt le lui avait soufflé avec l'aide des renseignements du Boss qui avait localisé le "pauvre enfant" comme il disait. Elle aurait plutôt parlé de pauvre crétin, non d'un chien ! Incapable de réussir là où un enfant de chœur de cinq ans aurait emballé l'affaire en deux temps, trois mouvements.

Et toc ! Comme d’habitude, cela s’était formé dans l’esprit de Carla en une fraction de seconde alors qu’elle pensait à autre chose. Un large sourire éclaira son visage, au grand soulagement des hommes toujours immobiles. Enfin, elle déclara :

- En route les gars ! Et prenez des munitions. Nous partons pour un siège. Si vous savez ce que cela signifie, bien sur, bande de tarés !

Aucun des molosses ne releva l’insulte. Ils étaient trop contents de partir à l’action sans que Madame ne se soit encore plus défoulée sur eux. Décidément, cette bonne-femme venait d’une autre planète qu’eux !

Carla savait que le boss devait rencontrer ce fumier de Nick, ce soir, à la fabrique. L’occasion était trop belle de faire d’une pierre deux coups.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire