mercredi 22 décembre 2010

Chapitre 26

Chapitre XXVI



Carla Allifesh , vengeance.


- oui, oui, ok Boss, j'ai bien compris. Je vais rester bien tranquille dans mon coin. Si vous me dites que c'est moi qui aurais l'honneur de dézinguer l'autre trouduc-tueur-de-gosse, je ne bouge pas jusqu'à vos ordres. Je garde les hommes avec moi et j'attends les ordres. C'est compris Boss, vous avez ma parole. C'est vous le chef, non ?

Sur ces mots, Carla Alifesh raccrocha son portable et, rouge de rage, le projeta avec une force inouïe à la tête de l'un de ses hommes. Il ne sourcilla même pas au "CPHONK" du téléphone qui explosa sous la violence du choc, sur son large front. Pourtant, l’œuf de pigeon qui se forma instantanément aurait arraché un cri de douleur à Hulk en personne.

Carla rumina une seconde. Pas plus. Ce n’était guère son genre de s’appesantir sur son triste sort.
Dans le vaste salon, elle toisait, perchée sur le bar qui occupait le fond de la pièce, une dizaine d'hommes alignés comme une rangée d'armoires à glace dans un dépôt de meubles.
Elle prit sa décision. Elle décroisa ses longues jambes, reprit ce qu'il restait de son portable des mains de l'homme qui essuyait son œil maintenant fermé, à l'aide d’un kleenex, qui avait l’air d’un timbre-poste dans ses énormes paluches.
Elle se retourna sans un mot et repris sa place de nouveau sur le comptoir, d’un saut efficace sinon élégant,  face à ses hommes.
Après s'être rincée le gosier d'une bonne lampée de vodka dans sa bonne vieille flasque, elle se mit à réfléchir à la mise en œuvre d'un plan visant à l'élimination définitive de ce connard de Nick. Le vieux pouvait toujours essayer de le protéger, d’hésiter à la possible utilisation de ses capacités, elle allait lui faire payer la disparition du petit.

Elle ne s’était pas tapé l’éducation de ses mômes pour rien ! Elle l’avait fait, patiemment, tranquillement retranchée sur son île privée, puis dans diverses grandes villes du monde et elle comptait bien retirer tout le bénéfice de son investissement, nom d’un chien ! Sans compter qu’elle avait fin par s’y attacher aux morveux….Si elle avait eu des enfant, elle ne les aurait pas élevé différemment ! !

Aucun des « hommes-armoires » n’osait bouger un cil. Tous connaissaient la femme qui se trouvait face à eux, et savaient qu’il valait mieux pour eux attendre que son thermostat repasse en mode mijotage. 
Ces poids lourds avaient encore à l’esprit sa dernière colère et la réaction qui l’avait suivie. Trois bâtiments fédéraux détruits, mais surtout, huit d’entre eux retournés à la poussière. Pour une simple erreur de cible et des ordres suicidaires de vengeance. Non, pas un d’eux n’oserait respirer avant que Carla n’ait terminé de fulminer. Ils la connaissaient et savaient pertinemment qu’un plan allait sortir de son esprit dans les minutes suivantes.

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