jeudi 2 décembre 2010

chapitre 18 fin

Anua quitta cette âme maléfique et reprit peu à peu pied dans la réalité. Elle ouvrit les yeux et retrouva le décor de la ferme calcinée. Raph la soutenait tant bien que mal ses bras passés sous ses aisselles. Il osa une tentative de communication à l'intention du poids mort qu'il supportait presque quarante cinq minutes.
- Hello, la belle au bois dormant ! Un p'tit café ?
- Hein qu'est ce qui…Puis retrouvant totalement son esprit, Anua continua :
- pas la peine d'essayer de me peloter, Raph! Surtout quand je suis un peu dans les "vaps", s'il vous plaît ! Seriez pas un peu vicelard, par hasard ?
Pour se venger, Raph la lâcha, retirant ses bras aux muscles prêts à exploser à force de la soutenir. Et Anua s'affala par terre sur les fesses.
- C'est mieux comme ça Madame ? Dit-il sur un ton sarcastique.
- Pas terrible ! Mais au mois j'ai plus tes sales pattes sur moi ! Et oui, un mec qui se montre aussi peu gentleman, je le tutoie. Et toi tu tomberas à mes pieds quand je t'aurai raconter où je suis allée pendant mon petit somme dans tes bras ! Rétorqua-t-elle en se relevant péniblement refusant l'aide de Raph.

Ils éclatèrent de rire. Anua pour relâcher un peu de pression après ses visions d’horreur et Raph soulagé  de la revoir si vite reprendre ses esprits. L'affaire des meurtres de la ferme se termina rapidement après qu'Anua eut raconté à Raph ce qu'elle avait vécu avec les six femmes et le "chaman".

Le tueur avait pour mission d’éliminer ces femmes qui n’étaient qu’en transit dans cette ferme. Des femmes spéciales, en mission, mais dont Anua ne pouvait expliquer le début du pourquoi de celle-ci.
Elle lui expliqua que le tueur devait se rendre à New York, lundi en huit à l'hôtel Plazza pour supprimer un autre homme. Si elle lui donna un maximum de détails sur l'aspect physique du tueur que le FBI désespérait d'attraper mort ou vif, elle refusa de rendre avec lui pour la curée et ne s'étala pas sur les états d'âme de l'assassin. Personne ne pourrait encore la croire et encore moins Raph, son sens du  rationnel  et son armée de flics, peu connus pour leur largeur d’esprit.

Anua se sentait complètement vidée. Non pas tant par les visions qu'elle avait eues, mais essentiellement par le fait même de pouvoir ainsi se déplacer dans le temps et au travers de personnes. Anua devait réfléchir aux implications de cette capacité. Elle n’osait employer le mot don pour désigner ce quelle arrivait à faire.

Elle était plongée dans un abîme de perplexité. Les questions sans réponses se succédaient. Arriverait-elle à maîtriser ces transes ? Etait-ce mauvais pour sa santé mentale et physique ? Non décidément, elle se devait de prendre du recul, de revenir sur des évènements passés pour essayer de distinguer si cette faculté avait déjà existé dans son passé !
Cela l’avait-elle aidée dans ses prises de décision, sur les endroits précis à fouiller. Les trouvailles qui avaient suivi ses indications, s’étaient révélées aussi précises qu’une montre suisse.

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