samedi 18 décembre 2010

Chapitre 25, suite

Claude fut tiré de sa rêverie par son oreille gauche qui le grattait impérativement. Il ordonna à donc à sa main gauche de gratter l'orifice en question. Rien !
Il lui était impossible de lever le bras. Revenant d'un seul coup à la réalité, il ouvrit les yeux. Cette fois, ce simple mouvement de paupières marcha sans disfonctionnement. Un cri tenta de sortir de sa bouche à la vue du spectacle qu'il voyait. Ce ne fut qu'un murmure sourd.

Claude, redressa la tête tant bien que mal, se regarda et vit avec stupeur qu'il était entièrement emberlificoté dans un entrelacs inextricable de filaments moussus. Ces choses le maintenaient tel un rôti bien ficelé et le découragèrent rapidement de tenter de bouger.
Prit de panique mais l'esprit de nouveau totalement clair, il essaya d'arracher de son torse où reposait ses mains un peu de cette couverture végétale qui le recouvrait.
Chaque fois qu'il arrivait à s'en défaire d'un morceau, l'ensemble des brins se resserraient un peu plus autours de lui. Il paniqua alors complètement, se débattit en tous sens et fut bientôt immobilisé. Ces fichues fibres de ce « cher Nick » le comprimaient au point d’avoir du mal à respirer. Il ne pouvait même plus bouger le bout de ses orteils.

Claude su força alors à se calmer, respirant régulièrement, tentant de ne plus faire le moindre geste. Ses battements de cœur ralentirent et bientôt il sentit avec un plaisir teinté de surprise l'emprise des fibres végétales se réduire légèrement.

Il ferma les yeux et se concentra sur son corps et ce qui le recouvrait. Claude s'aperçut que les filaments ne faisait pas que le recouvrir. Ils lui rentraient profondément dans les oreilles, le nez et la bouche. Il avait retrouvé son calme à présent.
A force de volonté, il fit quitter toute frayeur de son esprit. Une vision lui vint alors, comme un rêve éveillé.
Un homme en toge blanche s'adressait à un groupe d'enfant. Claude était l'un d'eux, un garçon d’une douzaine d’années, visiblement responsable d'un groupe de gamins. Il tenait une jeune adolescente par la main, écoutant religieusement le veil homme. La sérénité l’habitait, lui comme les autres enfants. Ils avaient tous pourtant le visage grave, une expression visiblement de circonstance. L'homme en toge blanche s'adressa à eux, fixant "l'enfant-Claude" droit dans les yeux.
- L'heure est grave, mes enfants. Il est temps de nous quitter, de laisser derrière vous les sept vallées, notre Ediniah. Je sais, vous n'avez pas terminé votre dernière d’étude, vous n’avez pas vu la vie des autres hommes, ces pauvres parmi les pauvres qui peuplent notre planète.  Ne vous inquiétez pas mes enfants !
L’homme s’accroupit et reprit :
- Je vais devoir vous livrer succinctement les plans de notre dissémination et les secrets de la survie hors de notre sanctuaire et sur nos zones extérieures.

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