lundi 20 décembre 2010

Chapitre 25, suite

-Nous devons faire vite. Ishars, soit toujours le plus détendu possible quand tu es en relation avec les végétaux. Ne discute jamais avec eux, ils savent ce qui est bon pour nous comme pour eux. Cela viendra avec l'expérience.
Le vieil homme termina, visiblement pressé :
- Il est temps, vous devez partir ! Ramassez vos affaires et suivez le chemin de l'est. Un autre groupe par vers le couchant. Allez toujours vers l'est, le second ordre te confirmera la direction, Ishars. Ne vous arrêtez pas avant deux jours où vous trouverez un refuge dans les grands bois que vous rencontrerez.
Le maître prit Ishars par l'épaule et l'attira à quelques mètres du reste du groupe. Il s'accroupit et commença à chuchoter à l'oreille du garçon.
-Voila, l'heure est venue de nous dire au revoir. Ne bouge pas un instant s'il te plaît.
Il sortit une petite boule verdâtre de sa poche et la fixa au cou de son jeune protégé. Instantanément des centaines de petites ramures végétales se répandirent autours de la tête du jeune adolescent. Quand elles commencèrent à s'insérer dans ses oreilles et son nez, Ishars eut un mouvement de recul. Mais le maître le tint fermement par les bras et continua :
- Laisse-toi faire petit Ishars ! Ne résiste jamais, ne le tente même pas ! Tu va voir. Dans quelques instants les plus petites ramures de cette mousse vont pénétrer ton cerveau. Elles ne vont pas te faire de mal, crois-moi.
Le maître attendit que le garçon se détende enfin.
- Cette chose que tu sens en toi maintenant va bientôt ne faire plus qu'un avec ton esprit. Tu recevras des informations de sa part mais tu garderas toujours ton caractère, ton libre arbitre et ta liberté de penser, de décider comme de te mouvoir. Le deuxième ordre est en toi pour toujours. C'est elle qui t'a choisi et c'est un honneur et un bonheur, tu peux me croire. Tu seras le seul à ressentir ce dont les végétaux supérieurs ont besoins pour vivre et s'épanouir. Mais ce que cela va t'apporter de plus important, c'est la possibilité qu'ils vont t'offrir d'améliorer le sort des tiens, des enfants de ton groupe et de leur descendance. Quand vous ne ferez plus qu’un, ces végétaux vont te suggérer toutes sortes d'innovations répondant à tous vos besoins. C'est ainsi, par exemple que nous avons tant de connaissances quand ceux qui s’appellent les hommes vivent comme des animaux. Il se retourna en direction des enfants qui les regardaient et reprit :
- sens-tu maintenant le dialogue s'instaurer entre vous ?
Ishars sentait en effet un flux d'informations lui arriver. Et la plupart d'entre elles lui ordonnaient de prendre la route. Il pouvait également voir ces hommes, ces envahisseurs qui massacraient les siens. Il en fit par au vieil homme Qui lui ordonna alors de rejoindre les autres enfants et de partir. Pendant qu'ils ramassaient leurs affaires, le Maître finit, le ton encore plus grave :
- Vous êtes l'avenir. L'avenir de deux espèces qui ont su s'allier pour évoluer dans la paix et la sérénité. Il vous faudra donc respecter cet équilibre entre les végétaux et vous. Et c'est Ishars qui vous dira comment le faire. C'est lui l'interface entre eux et vous. Alors, écoutez-le, sans jamais discuter.
Le maître s'approcha d'eux, vérifia leurs paquetages et termina :
-     Vous avez chacun d'entre vous dans vos affaires un cylindre de ce que les végétaux ont de plus résistant.  Nos alliés du Second Ordre nous les ont confiés. C'est votre bien le plus précieux, ne l'oubliez jamais. Certains contiennent de quoi sûrement faire disparaître toute trace de vie sur cette planète, d'autres tous les ingrédients nécessaires à la renaissance de celle-ci. Le moment venu, Ishars vous diras quoi en faire. C'est votre bien le plus précieux, bien plus précieux que votre propre vie, ne l'oubliez jamais !
-    Il est temps Ishars ! Ne vous retournez plus à présent et garder à l’esprit que vous êtes l’avenir de cette planète.
-    N'oubliez jamais d'où vous venez, ce que vous représentez et ce que vous pourrez apporter aux autres hommes qui sont en train de peupler cette Terre. Vous allez forcément les croiser. Mais restez vigilant ! Ne faites confiance à personne, ne comptez que sur vous. Ces hommes qui nous assaillent étaient nos frères autrefois. Et ils se sont perdus en se mélangeant avec une autre espèce. Ils ont oublié pourquoi ils s’étaient avancés vers le soleil couchant. Ce qu'ils y ont gagné en force physique, ils l'ont perdu en connaissance. Ils ont oublié qui ils étaient réellement et finissent d'anéantir leur dernière chance de se retrouver. Nous les appelons les Hommes rouges !

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