jeudi 16 décembre 2010

Chapitre 24, suite

-     Désolé, mais je dois déjà filer. Mon vol est dans une heure trente. Je te contacte dans une semaine pour voir où tu en es de ta décision de t'engager avec nous et de l'expérience que tu auras faite. Ciao Claude ! Et fais bien attention à toi et à ceux qui t'entoure.
Nick fit quelques pas avant de se retourner et d’ajouter :
-     Ah oui, donne le bonjour à ta mère, de la part d'une vieille connaissance ! Dit lui qu'on a vécu six mois ensemble quand j’étais enfant.
Nick se rapprocha du jeune homme et lui sera vigoureusement la main. Puis il se dirigea vers la sortie du bar sans se retourner, laissant Claude seul, plongé dans ses réflexions.

Claude Mazière resta encore cinq bonnes minutes assis, le regard fixé vers la boîte puis se leva à son tour. Il se retrouva dans la rue sans s'en apercevoir tant il était absorbé par ses pensées. Il remonta dans sa voiture et rentra chez lui aussi vite qu’il put, incapable de penser à autre chose qu'à cette mystérieuse fibre qu'il détenait.

Il avait complètement oublié ce qui le bouleversait depuis plusieurs semaines. Oui, il allait être père, alors qu'il ne s'en sentait ni la maturité ni la capacité. En avait-il même l’envie alors que sa carrière décollait enfin ? Il n'avait même pas osé en toucher un mot à Nick, son futur employeur. Il se l’était pourtant promis.

Excité comme une puce à l'idée de ce qu'il détenait, il décida que la décision sur l’enfant à naître pourrait encore attendre une semaine avant de prendre un aspect plus concret. Et puis où était le problème, après tout ! Il était follement amoureux de la jeune femme qui portait son enfant. Elle devait rentrer de chez ses parents la semaine prochaine. Cela lui laissait amplement le temps de trouver les bons arguments pour qu'elle l'accompagne aux USA. Il faudrait aussi qu'il en touche un mot à sa mère. C’est elle qui lui avait présenté la jeune femme, après tout.
A ce moment précis de son existence, il se sentait capable de voler par-dessus les obstacles pouvant l'empêcher de réussir pleinement sa vie.
Tous les objectifs qu'il s'était fixés, voilà des années en ce qui concernait sa vie professionnelle aussi bien que privée, ne se voyait-il pas sur le point d’exploser ses rêves les plus fous ?

Arrivé chez lui, il se gara deux roues sur le trottoir et se précipita dans son studio, la main pressant inconsciemment la poche où se trouvait la précieuse boîte. Il n'avait qu'une hâte, l’ouvrir et réaliser cette fameuse "expérience interdite".
Il l'avait vu, plus de cent fois, ce genre de films dès qu’il avait obtenu le droit de sortir de l’internat chaque fin de semaine et se rendre au cinéma.
Claude était au paroxysme de l’excitation. Lui, le scientifique, ne s’était jamais lassé de lire et relire touts les romans de science-fiction dont les histoires ressemblaient, à s'y méprendre, à ce qu'il vivait depuis sa rencontre avec ce Monsieur Dorlan. Nick pour les intimes comme il pouvait l’appeler désormais.
Des végétaux si spéciaux et si dangereux à la fois qu'il fallait mille précautions pour les faire pousser. 
-       Non mais vous vous rendez compte ! » Pensa t’il à voix haute.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire