mercredi 10 novembre 2010

chapitre 11, suite

L’avocat de Terenson avait bien tenté d’objecter mais le juge après avoir la certitude qu’il ne s’agissait pas d’un canular, accorda la diffusion.
Il avait alors fait rentrer un technicien du FBI qui avait certifié que les images étaient réelles et que ce qu’on voyait sur ce document était authentique. Raoul, l’expert du FBI n’était autre que le fils de sa tante Maria.
Viva la « latino connection », pensa t’il alors que le futur ex-mari de sa cliente parlait avec agitation et nervosité à son avocat.
Le film n’eut même pas besoin d’être diffusé. Dommage car on y voyait Terenson et nombres de ses amis avec ces pauvres et si jeunes enfants des deux sexes en train d’abuser d’eux. Mais le plus important était fait. Après une demande de suspension de séance prétextant le besoin de temps pour préparer un contre interrogatoire, les deux parties se rencontrèrent. La conciliation fut vite trouvée. La moitié de la fortune de son mari, deux cent cinquante millions de dollars plus les quatre résidences préférées de sa cliente dont le ranch familial.
Voilà l’accord qui fut signé cet après-midi là.
Le tout fut plié en moins d’une demi-heure. Le juge accepta la conciliation et clôtura la séance non sans avoir averti Monsieur terenson qu’une enquête pour détournements et agressions sexuelles sur mineur allait être ouverte.
Trois policiers procédèrent dans le plus grand tumulte à son arrestation sur l’injonction du juge.
Une fois qu’il fut sorti de la salle, l’attention des médias se reporta vers Augusto et sa cliente pour compatir avec elle de son tragique destin, elle qui, ce matin, était encore une catin de la pire espèce. Augusto profita de l’exposition médiatique au maximum. Tout le monde a droit à son quart d’heure de succès télévisuel comme l’a dit… ? Il ne s’en souvenait plus et s’en foutait pas mal ! L’avocat se préoccupait plus à ce moment, que de son nœud de cravate et de la sueur pouvant perler sur son front. Ainsi va la vie pensa t’il, offrant un torse bombé aux caméras et micros qui se tendaient vers lui.
Augusto avait senti le besoin de rentrer à pied pour savourer son succès et prendre le temps de réfléchir aux implications économiques et sociales que cette victoire comme sa prochaine promotion impliquaient.
Voilà la raison de sa présence à cet instant dans cette rue. L’adrénaline à fleurs de peau, il se préparait à fêter la journée qui allait changer radicalement sa vie et celles de sa femme et de leurs deux enfants. Ça y était ! Il allait devenir associé, et ça changeait pas mal de choses et pas seulement du côté « flouze » !
Il allait devenir le modèle de réussite pour la communauté latino-américaine. Une référence, quoi ! 

Il allait aussi connaître tous les secrets d'alcôve des sociétés les plus secrètes d'Amérique comme la sombre "Solder and Co".

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