mardi 16 novembre 2010

fin chapitre 13 début 14

L’ambulance arriva moins de quinze minutes pendant lesquelles le garde du corps de Monsieur Solder tenta de sauver son patron. Les employés formaient à présent un cercle autours du corps au teint grisâtre gisant à terre. Personne n’osant s’approcher de la dépouille de l’homme qu’ils avait tant aimé.
 CHAPITRE XV

RESURRECTION



L’ambulance n’avait parcouru qu’une petite dizaine de kilomètre quand elle s’immobilisa. L’endroit était désert. Des champs à perte de vue. Le chauffeur se retourna et demanda :
- Quelle direction maintenant, patron ?
Une voie légèrement étouffée lui répondit de l’arrière du véhicule.
- Roule doucement et tu vas trouver un sentier à une centaine de mètre sur ta gauche. Prends le et arrêtes-toi dès que t’arrives dans les bois. Ok !
- Ca marche patron ! Répondit le conducteur de l’ambulance qui remit le moteur en marche avant de prendre la direction du chemin de terre dans le quel il s’engagea à faible allure.
- Ca va abruti ! Je suis pas vraiment malade, des fois que t’aurais oublié ! Accélère un peu, non d’un chien. J’ai pas toute la journée.
Le chauffeur obtempéra et accéléra. Il s’immobilisa de nouveau une fois arrivé dans le sous bois non loin d’une magnifique Mercedes noire garée là au milieu de nul part.
Un infirmier descendit rapidement de la camionnette et ouvrit en grand les portes à l’arrière de l’ambulance.
Un individu en sorti. Il ressemblait trait pour trait à Monsieur Solder mais en vingt-cinq ans plus jeune.
- hou la, ça fait du bien de pouvoir respirer un peu d’air frais sans cette gangue de peau flétri ! Bon sang c’que c’est bon. J’aurai pas pu tenir une semaine de plus.

C’était bien le bon Monsieur « Hum » qui parlait. Sa voie aussi avait rajeuni. Il se dépêcha d’enfiler un nouveau costume, tout aussi chic mais dont la taille était beaucoup plus récente que l’autre, celui du vieux Monsieur Solder.
Après avoir enfilé ses chaussures, il fit deux trois mouvements de gymnastique puis se dirigea vers la berline noire. Il ouvrit la porte et se retourna vers les deux hommes habillés en infirmier.
- Bon boulot les gars ! Me voilà reparti vers une seconde jeunesse. C’est pas le rêve de tout le monde, non ?
Les deux infirmiers acquiescèrent avec un demi-sourire où la crainte pouvait se lire. L’un d’entre eux demanda :
- On peut y aller maintenant, chef ?
- Bien sur les enfants ! Rendez-vous ce soir à l’entrée Nord de mon laboratoire. Enfin si vous voulez toucher votre argent, annonça le nouveau patron de « Solder’s and Co ».

Il les gratifia d’un sourire qui dévoilait des dents blanches parfaitement alignées à l’opposé des dents jaunies de l’homme qui parlait, il y a encore une demi-heure, perché sur une estrade.
Il continua de leur parler sans les quitter des yeux, commençant à se diriger vers sa voiture :
 Moi, faut que je retourne faire connaissance avec ces péquenots qui doivent encore pleurer leur bon et vieux patron et les rassurer que la relève est bien prise par son jeune et dynamique fils. Alors à ce soir les garçons ! Et encore merci pour la balade !
Il s’engouffra dans la voiture et démarra en trombe, saluant au passage les deux hommes qui souriaient d’avance aux gains qu’allait leur rapporter cette petite blague. Il n’y avait plus la moindre trace d’inquiétude sur leur visage.

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