dimanche 28 novembre 2010

Chapitre 18 ... On avance doucement, qui va piano va sano, non ?

Chapitre XVIII

ANUA MAITRISE SES DONS
FIN D'UN CHASSEUR II



Billie se reposait encore dans sa chambre. Elle n’était pas arrivée à trouver le sommeil.  Le choc de sa rencontre avec les deux énergumènes qui s'étaient affrontés sous ses yeux déjà deux heures auparavant l’avait plongée dans l’incrédulité, sans compter les blessures physiques. L'annonce faite par le géant du meurtre probable du père d'Anua, que Billie adorait, n'avait fait que renforcer sa détresse et son sentiment d'inutilité. Elle, qui avait senti que son amie avait des problèmes, n'avait pu imaginer leur ampleur. Elle, la meilleure amie, n’avait  pu agir tant les catastrophes s'étaient succédées sans le moindre avertissement.
Billie se mit en boule sur le lit et éclata en sanglots. Ces larmes étaient les témoins de sa rage vis à vis de son impuissance. Tout s'était déroulé si rapidement qu'elle s'était sentie aussi inutile qu'une grosse amphore gisant, vide, au fond de l’océan.
Elle aurait tant voulu être sure de revoir Monsieur Petersen ! Celui qui l’avait toujours considérée comme sa seconde fille, qui n’avait pas ménagé son temps ni son portefeuille pour l’aider dans la voie professionnelle qu’elle avait choisie. C’était grâce à lui qu’elle occupait cette place de responsable, dans l'entreprise de référence de recherche et de fouille d’épaves. Il avait réussi à l’imposer dans ce milieu si machiste de la fouille sous-marine où elle se trouvait sans cesse confrontée aux responsables des plus grands groupes pétroliers pour leur faire stopper leurs si précieux forages pour entamer des fouilles historiques.
C’est, du moins, ce qu’elle pensait et ça la rendait malade de rien pouvoir faire alors qu’on venait de lui annoncer sa mort.

Visiblement, c’était plus que son nez qui en avait pris un bon coup. Les petits gémissements qu'Anua pouvait entendre du salon, prouvait que sa copine était psychologiquement meurtrie. Elle connaissait l’attachement de Billie pour son père, elle qui n’en avait plus depuis l’âge de huit ans.
Elle replongea dans ses pensées, ne voulant pas, pour l’instant vivre l’angoissante réalité, celle d’une vie sans son père. Anua reprit, attendant l’arrivée de son chevalier  servant, le cours de ses pensées, de ses premiers contacts avec Mister FBI.

Trois semaine plus tard, l'équipe d'archéologue, qu'avait réuni Anua, avait terminé son travail.
Les ossements retrouvés grâce à Anua et les photos de l'enquête de Raphaël montraient une parfaite similarité. Seule une personne connaissant sur le bout des doigts la tuerie de 1736 avait pu commettre celui de l'enquête en cours. Raph, puisqu'elle l'appelait comme cela maintenant ne voyait pas où cela pouvait le mener. Cet ancien acte de barbarie n'était mentionné dans aucun document et il n'y avait pas de descendant de cette tuerie, du moins, d'après les recherches conjointes des historiens et des policiers. C'était un retour à l'impasse pour l'enquête.

C'est encore une fois d'Anua que vint la lumière, quand trois jours plus tard Raph lui téléphona pour lui dire qu'on avait signalé à la police de Tupelo la découverte de restes d'une vieille ferme récemment incendiée. Les agents du FBI, arrivés sur place à l'aube, avaient découvert différentes tâches de sang après un passage au "luminol" les restes, les moins calcinés, de la maison.

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