lundi 22 novembre 2010

Chapitre 15 fin, chapitre 16 (2 pages)

Anua, la première fondit en larme sous le choc de la fin annoncée de son père. Billie ne tarda pas à la rejoindre dans un concert de larmes et de reniflements.
Anua se jura intérieurement de mettre fin à cette histoire morbide. Oui ! Elle allait tout faire pour essayer de retrouver son corps en suivant les indications que lui avaient fourni l’homme qui l’avait tendrement appelé frangine.
Elle en était tout émue, mais n’aurait pu commencer à en expliquer le pourquoi.
 

CHAPITRE XVI

NICK DORLAN




Nick Dorlan conduisait, pour une fois bien au-dessus de la limitation de vitesse. D'habitude si placide, il était en ce moment nerveux et inattentif aux autres, ce qui ne lui ressemblait guère. Il se reprochait de ne pouvoir s'occuper de tout en même temps. Ces derniers mois avaient été chargés, avec touts ces voyages et ces prises de contact discrètes. Son retour dans le monde de son enfance avait été bien plus éprouvant pour sa grande carcasse qu'il ne voulait bien le reconnaître. Et dire qu'il devait partir pour Paris dès ce soir
Il n'avait pas mis les pieds au bureau de la semaine et il s'en inquiétait. Il ne voulait surtout pas que ses employés ne se sentent abandonnés. Même s’il y avait peu de circulation en ce vendredi après-midi, il faisait preuve d’une réelle aptitude à se faufiler entre les voitures. Il les dépassait sans coup férir grâce au puissant moteur de sa Mercedes cl 600 amélioré par un mécanicien de génie. Un de ses nombreux amis, accessoirement forts utiles, qu'il s'était fait dans sa vie new-yorkaise. Il consulta sa montre et vit avec plaisir qu’il serait à son bureau bien avant la clôture de la bourse de New-York.
Nick Dorlan dirigeait une société de courtage en bourse qui se situait au trente-deuxièmes étage de la célèbre « Chrysler tower » en plein centre de Manhattan.
 Il avait du emménager là à la suite de l’effroyable attentat qui avait réduit en poussière les « Twin-towers ». Par bonheur, tous ses salariés étaient sortis indemnes de cette monstrueuse catastrophe. Il leur avait accordé une matinée de congé en raison des excellents résultats du mois passé.
Juste ce jour là, le hasard faisait bien les choses, quand même !

Ses bureaux étaient modestes tant par la taille que par la décoration spartiate. Nick avait en horreur les bureaux surchargés de dorures et d'épaisses moquettes qui foisonnaient dans les autres entreprises qui avaient choisi comme adresse, ce célèbre gratte-ciel.
Il salua comme à l’accoutumée la jeune femme qui officiait à l’accueil. Il aimait lui faire sentir l'importance que représentait la jeune femme pour lui et la société.
Même s’il ne l'avait pas vu depuis plusieurs jours, Nick préférait toujours détendre l'atmosphère plutôt que de parler directement de travail. La déconctraction, la franchise et la bonne entente étaient les règles d'or de la conception qu'il se faisait de relation de patron à employés.
Et il se faisait un devoir de l'appliquer en toute circonstance, même s'il était très pressé comme aujourd'hui. En la regardant rêvasser, plongée dans la lecture de l'un de ses fameux hebdomadaires féminins dont elle raffolait, il s'amusa à la faire sursauter. Nick fit résonner volontairement sa voix forte et grave, un large sourire aux lèvres :
- Salut Charlène ! Alors, plus qu’une heure et c’est parti pour un week-end salvateur ?

Elle fit tomber dans la corbeille, d’un geste maladroit, le magasine qu’elle lisait en cette fin de semaine tranquille. Elle savait pourtant que son patron ne lui ferait aucune remarque à ce sujet. Pourtant d’habitude peu farouche, Charlène ne put s’empêcher de rougir comme une collégienne devant le garçon de ses rêves, dès que leurs regards se croisèrent. Son patron, si gentil qu’il puisse être, l’intimidait énormément avec sa grande taille et son visage carré qu’adoucissaient ses longs cheveux bouclés et ses grands yeux verts au regard doux et malicieux.
Charlène avait l’impression que Nick Dorlan pouvait lire dans ses pensées les plus secrètes quand il plongeait son regard dans le sien. Et ça la gênait particulièrement surtout si l’on connaissait ses sentiments envers lui. A l’instar de la majorité des autres employées féminines que comptait la société, Charlène craquait pour le charme et l’humour du patron. Il se démenait tant pour eux. Elle prit sur elle pour se reprendre, essaya d’afficher un sourire neutre et de le héler, alors qu’il s’en allait vers son bureau. :
- Monsieur Dorlan, attendez une seconde s’il vous plaît ! Voici les messages des personnes qui ont tenté de vous joindre durant votre absence. Un certain Monsieur Solder a téléphoné pas moins de douze fois depuis votre départ, lundi dernier.
- Qui ça ? Solder, non ça ne me dit rien. Je verrai tout à l’heure ce qu’il veut. En attendant, ma petite hôtesse, secrétaire, maman adorée j’ai un max de travail ! Bipez-moi quand vous partez mais ne me passez plus personne. Et je ne veux pas voir votre mignon minois à la porte de mon bureau, OK !
En se dirigeant vers son bureau, il ajouta :
- Il faut que je me tape les bilans des résultats hebdomadaires à envoyer aux personnes qui nous font vivre en nous confiant leurs économies. Autant dire que la soirée promet d’être longuette. Surtout sans vous pour tenir la baraque !

Il repartit en direction de son bureau, laissant un rire sonore résonner dans l’ensemble des bureaux où travaillaient encore ses sept collaborateurs qui finalisaient leurs propres bilans hebdomadaires. Après les avoir terminés, ils les enregistreraient sur leurs ordinateurs, les laissant à disposition du patron. Et aucun ne partirait avant d’être sur que le boss n’ait qu’un bref coup d’œil à y jeter. Ca n’était pas du zèle mais l’expression d’une réelle d’une fidélité. La rémunération des traders si bonne soit-elle, n’était que la partie visible de leur attachement à leur travail.
Encore une étrangeté de la société de Nick.

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