mercredi 3 novembre 2010

Fin chapitre 8.

Et les coups avaient commencé à pleuvoir.
Avec toute la communauté scientifique contre elle, c’était si facile ! Ces maudits journaleux pseudo-scientifique avaient évidemment sauté sur l’occasion pour vendre leurs torchons. Même la presse grand public s’y était mise.
Anua avait vu du jour au lendemain vu sa vie privée, ses précédents travaux mais surtout la vie de ses proches étalée au grand jour.
Un quotidien avait même lancé une liste des dix plus grandes arnaques scientifiques, avec vote sur Internet pour en déterminer la plus cocasse.  Et devinez quoi ? La récente découverte d’Anua en faisait partie, trônant redoutablement pour sa crédibilité en quatrième position !   Elle se trouvait juste devant de la preuve, une photo très floue, censée prouver l’existence de l’abominable homme des neiges !
Elle s’en serait arraché les cheveux si la jeune femme n’avait été complètement paralysée, au sens propre comme figuré !

Cet effet boule de neige avait eu pour effet une terrible levée de bouclier. Celle de la communauté scientifique dans son ensemble, Anua pouvait la comprendre. Mais elle avait du subir aussi les foudres du lobby des tribus amérindiennes qui tenaient durs comme fer à la primauté d’occupation du continent. Pleins d’autres organisations diverses pseudo- scientifiques, associations religieuses ou « bien pensantes » s’en étaient mêlés.
Et pour compléter le feu d’artifice, nombres d’hommes politiques s’en étaient mêlés, sans rien y connaître bien évidemment. Mais cela avait finit de la discréditer complètement. Plus personne ne voulait plus miser un Kopeck sur Anua et ses projets futurs.

Mais personne n’avait soulevé le problème par le bon côté !
Qui aurait eu quelque intérêt à enterrer à neuf mètres de profondeur sur une surface de trois hectares et demi des objets rares et précieux et quantité de restes humains ?
Mais qui donc aurait réussi à bricoler à la perfection puis à ensevelir profondément une copie parfaitement authentique d’un village vieux de plus de 60 000 ans pour les traces d’occupation les plus anciennes ? Un village fourmillant, de surcroît,  d’objets datable facilement de 10 à 60 000 ans sans parler de ces fameux « roseaux-bambous »  toujours vivant après un séjour de dizaines de milliers d’années sous terre dans une zone si aride?
Oui, qui aurait été assez fou pour placer ce village en plein désert, non loin des anciennes des rives du fleuve Colorado qui marque la frontière actuelle entre l’Arizona et le sud de la Californie ?
Ben oui, qui dit désert, dit personne pour chercher un village enfoui, enfin, normalement, non ?

Ces problèmes torturaient Anua jours et nuits sans relâche. Elle avait beau remuer le problème dans tous les sens, elle ne voyait pas comment remonter cette pente particulièrement glissante.

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