samedi 27 novembre 2010

chapitre 17 fin


Anua commençait à se sentir redevenir elle-même, à prendre du recul sur son expérience, à pouvoir dégager le fil réel des évènements passés.
-        C'est simplement le fait d’un criminel du passé qui profitait de guerres pour continuer la leur. Des profiteurs de l'histoire, quoi !
La jeune femme reprit son souffle et poursuivit :
-Creusez-là et vous aurez les réponses du massacre qui s'est déroulé cinquante mètres plus loin, à l'endroit où vos hommes tentent de reconstituer des corps entiers à partir de pièces en vrac, agent spécial Raphaël Furk ! Si je vous l’dit, c’est que j’en suis sure, non d’un chien !
Et zut, voilà qu'elle s'énervait de nouveau, il n'y était pour rien ! Il l'avait soutenue, peut être sauvée d'un horrible et définitif plongeon dans le passé et voilà  qu’elle passait ses nerfs sur lui. Faut se calmer ma fille ! Pensa Anua en regardant le policier au sourire éternel qui se tenait face à elle.

Elle commençait à se sentir redevenir elle-même, à prendre du recul sur son expérience, à pouvoir dégager le fil réel des évènements passés, de ce qu’elle avait vécu ou plutôt revécu.
- Ok, Ok, j'ai saisi ! Lui dit-il un franc sourire venant éclairer son visage. Il se retourna et cria à ses hommes : Tom, jack ramenez-vous et demandez aux hommes de la scientifique de venir ici dare-dare. Et vous, mademoiselle Petrersen, du calme, du calme, ajouta t’il en plongeant un regard autoritaire dans celui de la jeune femme.
Les flics rappliquèrent en quatrième vitesse avec leurs pelles, pioches et autres outils. Alors qu'ils allaient commencer à creuser, Anua s'interposa, menaçant Raphaël Furk d'une nouvelle crise de nerf si quiconque touchait à ce sol.
Elle lui expliqua que les cadavres enterrés lui expliqueraient le pourquoi du comment du massacre sur lequel il enquêtait et que le coupable des horreurs commises aujourd'hui ne pourrait être révélé que par une fouille minutieuse et patiente de type archéologique : "oui, au pinceau, mon p'tit Monsieur !" Lui dit-elle, souriant pour la première fois depuis son arrivée, face à l’air réprobateur et passablement agacé de l’inspecteur.
L'étrange disposition des morceaux de corps humains serait la même sous terre qu'à cent mètres de là. Elle lui jura, ils auraient même du être superposé, c'était juste une erreur de l'assassin. Oui, il n’y a qu’un seul assassin, enfin, en quelque sorte, soutint-elle en le fixant droit dans les yeux.
Anua lui demanda trois semaines. Il accepta de lui accorder après avoir téléphoné au directeur régional du FBI qui lui confirma qu'elle était bien saine d'esprit et en plus très compétente dans son domaine.
S’il resta stupéfait par l’assurance de la jeune femme, son charme et ce sourire entrevu pour la première fois, ne furent pas étranger à sa décision de se plier à ses requêtes. Il n’allait pas le regretter.

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